Intervention de Alexandre Holroyd

Séance en hémicycle du mercredi 16 janvier 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Brexit

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Holroyd :

Il y a deux ans et demi, j'ai été le témoin de la campagne référendaire britannique sur l'éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Je me souviens encore des promesses de certains responsables politiques britanniques. Sortir de l'Union ? Enfantin ! Les conséquences économiques pour le Royaume-Uni ? Négligeables ! Les acquis perdus pour tous les Britanniques ? Inexistants !

Hier soir, les parlementaires britanniques ont rejeté à une majorité écrasante l'accord de retrait négocié par leur Première ministre, jetant une lumière crue sur la cascade de mensonges et l'accumulation de fausses informations qui ont nourri le vote de juin 2016.

La situation est claire : une immense majorité du parlement britannique admet que l'Union européenne joue un rôle central pour la prospérité et la sécurité du Royaume-Uni, mais s'évertue à respecter la décision légitime du peuple britannique qui, par son essence, a des conséquences graves.

Les anglo-saxons ont un mot pour ce genre de situation : c'est un « catch 22 », un problème intrinsèque de logique, ou encore le serpent qui se mord la queue.

Madame la ministre chargée des affaires européennes, ce sont les responsables politiques britanniques qui patinent dans un bourbier d'injonctions contradictoires, et c'est à eux de proposer une solution alternative à l'accord qu'ils ont négocié puis rejeté. Cela dit, ce vote augmente clairement la probabilité de deux issues parfaitement contraires.

La première est une sortie sèche, sans accord. La deuxième est une remise en cause de la sortie de l'Union à l'horizon mars 2019, soit par une demande d'allongement des délais prévus par l'article 50, soit par un retrait unilatéral britannique de sa propre demande de sortie.

Pouvez-vous, madame la ministre, nous donner un état des lieux de la préparation du Gouvernement en cas de sortie sèche ? Pouvez-vous également nous dire quel sera l'état d'esprit du Gouvernement si une demande d'extension des délais prévus par l'article 50 est présentée par les Britanniques ?

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