Intervention de Éric Bothorel

Séance en hémicycle du mercredi 16 janvier 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Suppression d'emplois chez nokia france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Bothorel :

Monsieur le ministre de l'économie et des finances, j'associe à ma question ma collègue Marie-Pierre Rixain.

L'actualité nous rappelle régulièrement qu'il est urgent d'assurer notre souveraineté numérique. Le Président de la République l'évoquait encore lorsque, le 12 novembre dernier, il a annoncé le soutien de la France à l'appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace.

La nature des cyberattaques que nous subissons peut en effet conduire à paralyser le fonctionnement de nos services de sécurité stratégique, de nos entreprises ou de nos services publics. En cette matière, la maîtrise de nos choix d'infrastructure et la fabrication des composants électroniques constituent des éléments fondamentaux. Nous ne pouvons d'ailleurs pas échapper au débat sur la place prise par les entreprises américaines et chinoises sur ces marchés.

En Europe, nous avons la chance, en matière d'infrastructures, de posséder deux entreprises d'envergure internationale : Ericsson et Nokia. Or, hier, Nokia a annoncé un nouveau plan de réduction des effectifs au plan mondial, qui touche notamment ses deux sites français de Lannion et de Saclay. Le plan concerne principalement les fonctions support. Au total, 460 postes seront supprimés d'ici à 2020.

Je voudrais rappeler que Lannion, berceau historique des télécoms désormais en pointe sur les sujets du numérique et de la photonique, a déjà particulièrement souffert lors des précédents plans sociaux engagés par le groupe. Or, quand un major de notre écosystème éternue, il n'est pas rare que les autres s'enrhument juste après.

Monsieur le ministre, nous tenons tous à la présence de Nokia sur le territoire lannionnais, et je souhaite saluer ici l'expertise de nos ingénieurs sur la 5G et la cybersécurité.

Aussi, comment le Gouvernement, sensible aux sujets de souveraineté et d'indépendance numérique, réagit-il à cette décision d'un équipementier européen majeur ? Comment entend-il agir pour garantir la pérennité de ses sites français ? J'exprime, à travers ces questions, les inquiétudes des salariés et des représentants du personnel.

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