Intervention de Paul Molac

Séance en hémicycle du mercredi 16 janvier 2019 à 15h00
Préparation au retrait du royaume-uni de l'union européenne — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Le Brexit pose, certes, un problème européen, mais il pose également un problème tout à fait britannique. Et il pose, plus généralement, le problème de ces États-nations qui se sont créés au XVIe siècle, qui ont dominé le monde au XIXe siècle, et qui, au XXe et au XXIe siècles, sont devenus des États comme les autres.

Alors que, à un moment de son histoire, le peuple anglais a conquis – et un peu asservi – les Écossais ou les Irlandais, ceux-ci se demandent aujourd'hui s'ils doivent encore rester à la remorque du Royaume-Uni. Et la question ne se pose pas seulement à eux, mais à d'autres pays, et plus particulièrement à la France, où il arrive en effet que les Corses et les Bretons s'interrogent à ce sujet.

Comment pouvons-nous nous projeter dans un avenir que, pour ma part, je souhaite européen ? Comment pouvons-nous trouver les moyens de respecter ces peuples qui préexistaient aux États-nations ? Il y va de notre avenir européen.

Le texte que nous examinons répond à une situation d'exception. Je ne suis pas, moi non plus, très favorable aux ordonnances, mais on ne peut nier qu'il y ait là une urgence : il est urgent, en effet, de sécuriser le statut des Britanniques en France et celui des Français au Royaume-Uni. On peut espérer que, en cas d'absence de deal, un accord bilatéral nous permettra de le faire : ce serait tout à l'honneur des Britanniques et des Français.

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