Intervention de Fabrice Brun

Séance en hémicycle du mercredi 23 janvier 2019 à 15h00
Office français de la biodiversité - application du cinquième alinéa de l'article 13 de la constitution — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Je le ferai en d'autres occasions, car cela me paraît conforme aux attentes contemporaines des Français sur le pouvoir d'achat.

Mais comme le disait le poète, si l'on n'investit pas sur le long terme, il n'y a pas de court terme. Alors, aux cris d'alarme légitimes de nos concitoyens, poussons ensemble celui de la biodiversité ! Entendons le SOS que lance la nature : le silence des oiseaux, qui disparaissent de nos villes même si leur chant est encore bien présent dans nos campagnes, celui des abeilles, ces marqueuses et porteuses de vie sur terre, et la disparition des espèces végétales et animales, comme l'éléphant, magnifiquement peint par Chamard. L'éléphant, symbole de sagesse, est devenu la triste expression de la folie des hommes.

D'emblée, madame la secrétaire d'État, nous devons poser le débat de la biodiversité et porter la parole du vivant à l'échelle planétaire, sans oublier le formidable réservoir que représente l'outre-mer.

Bien évidemment, rien ne doit nous exonérer des efforts qui nous incombent. Il nous appartient en effet d'être, individuellement et collectivement, le changement que nous souhaitons pour le monde. Mais notre action doit aussi porter à l'international et se traduire dans tous les pans de notre diplomatie – cela a été peu souligné, et je tenais à le faire.

Parce que mon propos se doit d'être complémentaire de ceux, que je partage, de mes collègues Martial Saddier, Jean-Marie Sermier et Gérard Menuel, je voudrais m'attacher ici aux petites histoires qui font la grande et saisir l'occasion de cette tribune pour évoquer les travailleurs de l'ombre, qui contribuent à préserver la biodiversité et dont on parle peu ou pas assez. Ces consommateurs, tout d'abord, qui investissent les épiceries à zéro déchet, tournant le dos au XXe siècle, qui a vu émerger un continent de plastique dans les océans. Ces investisseurs et ces chercheurs, qui misent sur les énergies nouvelles ou sur certaines plantes championnes de la dépollution. Ces agriculteurs, qui contribuent à la diversité des paysages. Ces éleveurs, qui entretiennent, par exemple, les zones humides dans la montagne ardéchoise. Ces castanéiculteurs, qui font vivre la biodiversité animale et végétale de milieux ouverts, la châtaigneraie traditionnelle. Ces hommes et ces femmes, qui font le choix du bio, de l'agriculture raisonnée et de la haute valeur environnementale – HVE.

Comment, en cette semaine de sortie d'un célèbre guide rouge, ne pas évoquer les restaurateurs ? Nous retrouvons dans nos assiettes et dans nos verres la biodiversité, partie intégrante de notre gastronomie et de notre identité. Je veux vous parler du quotidien de ces paysans, de ces forestiers, de ces pêcheurs, chasseurs, randonneurs, qui connaissent les joies de l'outil numéro un de l'accès à la biodiversité dans nos campagnes : la débroussailleuse, destinée à garder les milieux accessibles et les chemins ouverts. Ce n'est pas de la théorie, c'est de l'huile de coude !

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