Intervention de Martial Saddier

Séance en hémicycle du jeudi 24 janvier 2019 à 15h00
Office français de la biodiversité - application du cinquième alinéa de l'article 13 de la constitution — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

L'article 3 concerne un point vraiment important ; ensuite, les débats pourront se dérouler plus rapidement. Merci, monsieur le ministre d'État, de m'avoir répondu. J'ai bien dit – et vous l'avez compris – qu'il s'agissait d'un amendement d'appel. Souvent, l'opposition n'a comme moyen de se faire entendre que de déposer des amendements, qui ont le mérite de provoquer le débat. Je n'imaginais évidemment pas une seconde qu'il serait adopté ; mais il ouvre la discussion.

Merci également d'avoir apporté une partie de la réponse. Mais soyons plus précis : avec la règle des 5 euros, une fédération de 10 000 adhérents devra donc mettre 50 000 euros de côté. Ce montant sera, si j'ai bien compris, abondé de 10 euros par permis ; la somme totale s'élèvera ainsi à 150 000 euros. Cet argent restera-t-il dans les comptes de la fédération départementale de la Haute-Savoie – un exemple au hasard – ou bien remontera-t-il à Paris ? Ce n'est pas moi qui ai inventé cette idée de cagnotte, c'est ce que nous a dit le préfigurateur en commission. Selon lui, ces 150 000 euros remonteraient à l'OFB ; celui-ci émettrait des appels à projets, en fonction de critères qu'il aurait définis, et les fédérations départementales devraient y répondre. Le préfigurateur dit donc une chose et le ministre d'État une autre ; mais les fédérations de chasse ont besoin de comprendre si les sommes en question restent sur leurs comptes ou bien si elles remontent à Paris.

Je termine sur un autre problème, que personne n'a noté. Vu qu'on met le permis de chasse national au même prix que le permis départemental, on va inciter les chasseurs à privilégier le premier au détriment du second, alors que les permis nationaux, notre collègue Colombani vient de le rappeler, ne représentent aujourd'hui que 8 % du total. Cela induira un manque à gagner pour les fédérations départementales, qui devront en conséquence se tourner vers les associations communales de chasse agréées, ACCA, pour leur demander d'augmenter la contribution territoriale, qui passerait de 16 à 22 ou 32 centimes, en fonction du nombre d'hectares. Nous voudrions que nos débats éclaircissent ce mécanisme financier.

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