Intervention de Gabriel Serville

Séance en hémicycle du jeudi 24 janvier 2019 à 15h00
Office français de la biodiversité - application du cinquième alinéa de l'article 13 de la constitution — Après l'article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Il vise à prévoir que, dans un délai de six mois à compter de la publication de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l'opportunité d'installer le siège de l'Office français de la biodiversité en Guyane.

C'est assurément un amendement d'appel pour que notre assemblée prête attention à la situation de la Guyane, qui héberge quelque 50 % de la biodiversité française. Je suis très satisfait de la décision, que vous avez prise, de réintégrer au sein du conseil d'administration de l'OFB des représentants des bassins géographiques.

Cela étant, je rappelle que, si le général de Gaulle était encore Président de la République française, il aurait étudié cette proposition avec une grande délicatesse, en raison de l'attention particulière qu'il portait à la Guyane. Était-elle due à son amitié pour le gouverneur Félix Éboué ? L'histoire nous le dira peut-être un jour.

Ce n'est pas parce que j'ai retiré l'amendement visant à installer le siège de l'OFB en Guyane qu'il nous est interdit de réfléchir à cette belle opportunité, qui permettrait à la Nation de prendre conscience des enjeux qui se jouent dans ce territoire. Je pense en particulier à l'orpaillage illégal, qui saborde de l'intérieur cette belle biodiversité. Je rappelle que l'article 5 de la Constitution prévoit que le Président de la République est garant de l'intégrité du territoire national : en l'occurrence, cette partie du territoire national est totalement désintégrée.

S'il était possible de faire d'une pierre plusieurs coups, la Nation française serait aussi heureuse que moi de pouvoir enfin regarder ce territoire avec un oeil différent. Les solutions qu'il convient de lui apporter ne doivent pas, en effet, provenir des seules multinationales, qui ne recherchent que leur profit maximal, sans se soucier des conséquences sur l'environnement et la santé humaine.

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