Intervention de Pierre Cordier

Séance en hémicycle du mercredi 30 janvier 2019 à 15h00
Prévention et sanction des violences lors des manifestations — Article 1er a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Ce texte de nos collègues sénateurs a été discuté avant le début des débordements qui ont eu lieu certains samedis en marge des manifestations des gilets jaunes. Il faisait initialement suite aux actions des blacks blocs de mai 2018. Malheureusement, depuis deux mois, ces actes sont devenus hebdomadaires. Il y a donc urgence à agir.

Député des Ardennes, j'ai pu constater les dégâts causés par les casseurs à Charleville-Mézières, petite ville de province – il n'y a pas qu'à Paris, monsieur le ministre ! Si la colère peut être comprise et entendue, ces exactions sont inadmissibles et ne doivent pas être tolérées.

Les images que nous voyons chaque samedi depuis plusieurs mois sont indignes d'une démocratie. Ne confondons pas, par ailleurs, gilets jaunes et casseurs. Casser du mobilier urbain, des vitrines de commerces, des monuments symboles de notre République, brûler des voitures sont autant d'actes qui doivent être sanctionnés plus durement. Il faut mettre fin à ce régime d'irresponsabilité pour enfin permettre à l'État de faire payer à ces délinquants le coût de leur violence. À défaut, c'est le contribuable qui paie.

Le principe doit être clair et efficace : celui qui casse, paie.

Nous ne voulons pas d'un amalgame entre manifestants et casseurs. Je pense ainsi au groupe de gilets jaunes qui ont encerclé la flamme du soldat inconnu pour la protéger contre les casseurs cagoulés, le 1er décembre dernier. Ces groupes de casseurs font preuve d'une violence aveugle, dirigée vers nos forces de l'ordre, dépositaires de l'autorité publique, à coups de barres de fer, de battes de base-ball, de projectiles et d'armes en tous genres. Cette haine anti-flics et le sentiment d'impunité des casseurs sont inacceptables et insupportables.

Je regrette qu'en commission, lors de la discussion de l'article 1er en particulier, vous ayez supprimé des mesures pourtant indispensables comme l'instauration de périmètres de contrôle lors des manifestations, le nouveau délit de dissimulation du visage lors de manifestation ou encore la sanction du port d'arme.

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