Intervention de Alice Thourot

Séance en hémicycle du mercredi 30 janvier 2019 à 15h00
Prévention et sanction des violences lors des manifestations — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Il faut bien se replacer dans le contexte. Nous demandons trois jours de délai afin que l'administration, une fois informée de la manifestation, mette tout en oeuvre avec l'organisateur pour que la manifestation se déroule dans les meilleures conditions. La police pourra ainsi préparer son dispositif et sécuriser les alentours, en retirant par exemple les objets dangereux présents sur les chantiers ou en balisant la circulation pour éviter les accidents.

Par ailleurs, ce délai de trois jours permet de discuter avec les organisateurs – ou, plutôt, avec l'organisateur, si l'on tient compte de l'amélioration que nous avons apportée avant l'article 1er –, pour définir ce parcours dans les meilleures conditions, alors que l'ambiance peut être tendue. Cet échange permet souvent d'aboutir à un compromis au bénéfice de tous. L'on se souvient, à la droite de l'hémicycle, que toutes les manifestations de la Manif pour tous ont été autorisées et, à gauche, que les contestations de la loi travail, en 2016, l'ont été également. Il est important que tous fassent des concessions réciproques et cette négociation suppose donc aussi la possibilité d'interdire la manifestation en cas d'échec du dialogue. Cet élément ne doit pas être supprimé. Avis défavorable.

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