Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du mercredi 30 janvier 2019 à 21h45
Prévention et sanction des violences lors des manifestations — Après l'article 3 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je vais répondre à la question que vous nous avez posée, madame la rapporteure. Comme vous avez lu attentivement notre amendement, vous avez compris qu'il concernait les violences commises par les forces de l'ordre. Nous ne parlons pas d'une généralisation – si c'est ce que vous voulez faire, nous en reparlerons. D'ailleurs, c'est vous qui avez tendance à généraliser un certain nombre de mesures clairement liberticides ! En l'occurrence, il s'agit de donner à un requérant les moyens d'accéder à un certain nombre de pièces qui permettraient de corroborer sa demande.

Je m'inscris en faux contre les affirmations de Mme la rapporteure et de M. le ministre qui, pendant plusieurs semaines, a nié l'existence d'actes d'usage disproportionné de la force. Début décembre, monsieur le ministre, je vous avais moi-même interrogé sur ces faits, alors qu'un certain nombre de vidéos circulaient déjà sur la toile. Je voulais vous permettre de démentir les fausses informations et de démonter les fausses vidéos. Vous avez nié l'existence de ces violences policières. Il a fallu plusieurs mois et tout un travail effectué par certains journalistes, notamment par les victimes de ces actes – vous n'avez peut-être pas appelé les bonnes personnes, monsieur le ministre, car vingt-quatre plaintes de journalistes pour violences policières ont été déposées – , pour que les faits soient relayés dans les médias et que vous commenciez enfin à reconnaître à demi-mot leur existence, sans toutefois assumer vos responsabilités.

Enfin, j'entends encore et encore une petite musique selon laquelle nous ne respecterions pas les forces de l'ordre. Or je vous rappelle que ces dernières ont menacé de se mettre en grève à cause de la façon dont vous les traitiez.

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