Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 31 janvier 2019 à 15h00
Mesures d'urgence contre la désertification médicale — Article 1er

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Défavorable. Je tiens à rappeler à l'ensemble des députés que ces amendements sont extrêmement risqués. En fait, ils sont contre-productifs : c'est la raison pour laquelle j'y suis fermement opposée. En les votant, nous réduirions l'attractivité de la médecine libérale et favoriserions les exercices salariés permettant aux médecins d'échapper à la coercition. Pour les médecins qui accepteraient ces règles, nous renforcerions les installations en secteur 2, c'est-à-dire avec dépassements d'honoraires, dans les zones sous-dotées. Ce n'est pas un bon message que nous enverrions à nos concitoyens !

Le Gouvernement a évidemment choisi une tout autre méthode, reposant sur des incitations financières à destination des collectifs, coopérations et organisations territoriales, auxquels des missions de responsabilité territoriale – donc des missions de service public – seront confiées. Cette voie incitative sera efficace, alors que les amendements de M. Garot et de M. Favennec Becot feraient fuir les médecins des zones que nous souhaitons favoriser.

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