Intervention de Jérôme Nury

Séance en hémicycle du jeudi 31 janvier 2019 à 15h00
Mesures d'urgence contre la désertification médicale — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

La proposition de loi fait peser l'obligation d'installation en zone peu dense sur les seuls médecins nouvellement diplômés. Or, on observe un retard à la première installation, les jeunes diplômés essayant volontiers d'autres modalités d'exercice – par exemple, le salariat, le remplacement ou l'intérim. Le dispositif proposé par l'amendement no 2 de notre collègue Viala vise donc l'ensemble des diplômés au titre de leur première installation, indépendamment de la date de délivrance du diplôme.

Les amendements suivants visent à aller plus loin que le texte initial en apportant une solution concrète aux territoires ruraux qui, chaque jour, chaque mois et chaque année perdent des professionnels de santé, notamment des médecins. Il s'agit donc d'introduire une contrainte à l'installation, mais encadrée et ponctuelle. Cela permettrait de mieux organiser les installations et le maillage territorial afin que même les zones peu denses puissent avoir des professionnels.

Cela a été dit, madame la ministre, il faut mesurer la détresse de nos concitoyens quand le médecin de famille, le médecin traitant, le médecin de campagne part sans avoir de successeur. Année après année, le nombre de médecins libéraux ne cesse de diminuer. Dans l'Orne, cela a été dit par mon collègue, ils ne sont plus que 162, soit 19 de moins que l'an dernier.

Il est urgent d'agir car, vous le savez, un territoire où les habitants ne peuvent plus se soigner dépérit. Alors que nous tirons la sonnette d'alarme depuis plusieurs années, les mesures proposées par l'État et les gouvernements successifs ont échoué.

Il faut rapidement introduire une contrainte à l'installation, avec un pilotage de l'ARS, pour une durée limitée à trois ans à partir de l'installation. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une obligation d'installation mais de l'accomplissement d'un bref service public par les médecins.

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