Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du jeudi 31 janvier 2019 à 15h00
Pour une école vraiment inclusive — Discussion générale

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Le respect du bon déroulement de cette démarche nous aura peut-être été préjudiciable, mais nous tenons à attendre que toutes les parties prenantes se soient exprimées. Des mesures seront prises pour la rentrée 2019 : nous n'aurons donc pas pris de retard, par rapport à octobre dernier ! Depuis septembre dernier, nous préparons la rentrée prochaine. Des progrès ont été réalisés. Vous avez pu en constater certains dès octobre mais la plupart résultent des discussions engagées.

Soit on fait semblant de ne pas comprendre ce que je dis, afin de nourrir la polémique, soit on le comprend et on réfléchit calmement aux moyens de progresser. Il est possible que vous passiez la soirée à me reprocher d'avoir manqué l'occasion d'octobre : chacun, qu'il se trouve dans cet hémicycle ou nous écoute à l'extérieur, pourra comprendre où est la bonne fois et où est la mauvaise foi. Je vous demande simplement, maintenant, d'entendre cela : il y a un résultat pour la rentrée 2019, que nous préparons depuis octobre dernier par une concertation. Les acteurs du handicap le savent très bien, puisqu'ils prennent part à cette concertation. Cela se réalisera.

J'espère que la tonalité que le rapporteur a bien voulu adopter, dès le début, sera celle que nous adopterons tous : une tonalité constructive, celle qui convient pour parler du handicap et des élèves handicapés, plutôt que de nos sensations.

Le troisième temps aura lieu le 11 février, lorsque nous analyserons les résultats de la concertation. Les conséquences en seront, pour l'essentiel, réglementaires puisque, comme l'a rappelé Géraldine Bannier et comme nous le savons tous, l'essentiel des dispositions applicables en la matière relèvent du règlement, même si celui-ci s'appuie bien entendu sur la loi, qu'il s'agisse de textes existants, de celui dont nous débattons aujourd'hui ou du projet de loi sur l'école de la confiance. Faut-il le rappeler, le 11 février, ni l'une ni l'autre de ces lois n'aura été adoptée. Il sera donc encore largement temps de tirer les enseignements de la concertation.

Ce processus d'écoute, de concertation, qui évite la précipitation, évite aussi de couper le blé en herbe : c'est ce qui se serait produit en octobre, puisque les propositions que nous examinons aujourd'hui sont beaucoup plus abouties que celles contenues dans la proposition de loi d'octobre. C'est une façon de faire sérieuse, qui prend le sujet au sérieux, sans chercher à le politiser mais s'efforce à l'inverse, comme l'a dit justement M. le rapporteur, de cultiver l'esprit de consensus qui existe depuis vingt ans.

Je ne reviendrai donc pas sur ce point, parce que je crois que l'explication est très claire. Tout le monde pourra s'y référer si une ambiguïté subsiste. Ce soir, je ne voudrais d'aucune de ces polémiques inutiles. Nous devons examiner les articles, et que cela nous permette d'avancer dans les mois qui viennent, afin d'avoir une belle rentrée 2019, avec de vrais progrès pour ceux qui nous intéressent : les élèves ayant un handicap, et ceux qui ont la belle mission de les accompagner.

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