Intervention de Christophe Bouillon

Séance en hémicycle du jeudi 31 janvier 2019 à 21h30
Pour une école vraiment inclusive — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

… la première forme ayant permis d'accéder à un CDI après deux fois trois ans en CDD.

Nous constatons néanmoins que cela ne suffit pas à rendre cette mission attractive. Vous avez eu raison de le dire, monsieur le ministre : les directeurs académiques des services de l'éducation nationale – DASEN – et les services de votre ministère peinent à recruter, le vivier n'étant pas suffisant. En effet, il n'est pas facile, pour celles et ceux qui souhaitent embrasser ce métier, se dévouer à ces missions, de se dire que l'horizon est un peu étroit. C'est pourquoi nous pensons qu'il convient aujourd'hui de procéder directement à des recrutements en CDI, afin de les intégrer dans la grande famille de l'éducation nationale dans des conditions comparables à ce qui existe par ailleurs.

Aurélien Pradié a rappelé le récent rapport de la Cour des comptes : l'éducation nationale doit recourir beaucoup plus qu'avant à des contractuels, parce qu'il est difficile de recruter, ne serait-ce que des enseignants. Vous savez mieux que moi ce qu'il en est des concours. Recruter directement en CDI est une façon de passer à une autre étape.

Vous conviendrez, monsieur le ministre – et cela sera l'objet d'amendements et d'un avis favorable de ma part – , que nous devons nous préoccuper de l'étape suivante. Certains ont évoqué l'idée de donner directement aux accompagnants le statut de fonctionnaire. Or, cela suppose de passer un concours et, outre que les AESH ne sont pas immédiatement demandeurs, cela ne permettrait pas de constituer un vivier pour avoir suffisamment d'accompagnants auprès des élèves en situation de handicap le jour de la rentrée. Je suis donc très attaché à ces amendements.

Puisque vous allez me demander mon avis à leur propos, monsieur le président, je tiens à vous faire part de mon sentiment. Je me préparais à donner l'avis de la commission et le mien, à titre personnel. Depuis ce matin, j'étais fier et heureux, pensant que je n'aurais qu'à donner seulement le premier. Or, je m'aperçois qu'il compte pour du beurre, et c'est dommage

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