Intervention de Alice Thourot

Séance en hémicycle du vendredi 1er février 2019 à 9h30
Prévention et sanction des violences lors des manifestations — Après l'article 6 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlice Thourot, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Avis défavorable. D'abord, l'amendement est à la limite du cavalier législatif. Ensuite, les dégradations commises dans les universités sont déjà réprimées par un arsenal pénal assez important. Si le code pénal ne réprime pas les intrusions – c'est bien ce dont il est question – dans les universités, c'est parce que celles-ci ne peuvent pas être traitées de la même manière que les établissements scolaires, à savoir les écoles, les collèges et les lycées, qui doivent être de véritables sanctuaires en raison de l'âge du public qu'ils accueillent. Ce n'est pas vraiment le cas des universités, qui sont, historiquement et traditionnellement – beaucoup d'entre nous le savent pour les avoir fréquentées – des lieux bien plus ouverts, où règne une forte liberté d'expression, notamment à l'occasion de débats dans les amphithéâtres, à l'image de ce qui a cours ici. L'exercice de cette liberté ne doit évidemment pas conduire à des débordements ou au blocage d'un établissement par quelques-uns au détriment des autres, je vous rejoins sur ce point, mais je ne crois pas opportun d'étendre le délit d'intrusion aux universités.

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