Intervention de Sébastien Jumel

Séance en hémicycle du mardi 5 février 2019 à 15h00
Débat sur l'accès aux droits sociaux

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Partant de ce diagnostic, vous nous chantez « Simplifié, libéré, délivré ! », comme si la numérisation pouvait, à elle seule, régler le problème du renoncement aux droits, et en faisant mine de ne pas voir ce que nous vivons dans nos territoires. Chez moi, au Tréport et dans la vallée de la Bresle – la région la plus ouvrière de France, où la crise n'a rien de virtuel – , on assiste à la disparition de pans entiers du service public, avec la fermeture de la CAF et de la CPAM, qui viennent aggraver la situation d'un département déjà à moitié asphyxié, alors que le service public devrait, là plus qu'ailleurs, être au chevet des populations les plus fragiles – et c'est la même chose au niveau des communes qui, avec les centres communaux d'action sociale, auraient vocation à prendre la mesure de l'exclusion dans toute sa complexité. Face à cette situation, il est urgent que vous arrêtiez, comme nous vous l'avons demandé cette après-midi, de fermer les services publics de proximité : il faut stopper l'hémorragie !

Le contexte, qui nous fait craindre le pire quand vous parlez de simplifier pour arranger les choses, c'est celui d'un Président de la République qui, pour plaire aux startupers, affirme devant eux qu'on dépense en France « un pognon de dingue » pour les politiques de solidarité. En entendant cela, comment ne pas craindre que vous profitiez de la simplification annoncée pour serrer encore un peu plus le kiki aux plus pauvres, pour rabougrir encore les aides et les solidarités ?

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