Intervention de Laurent Garcia

Séance en hémicycle du mardi 5 février 2019 à 21h30
Débat sur l'action de l'État dans l'exercice de ses missions régaliennes en seine-saint-denis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Garcia :

Cela a une conséquence inquiétante : le départ de l'école d'un nombre croissant d'enfants, qui se tournent vers l'instruction en famille ou vers des écoles hors contrat. On sait les dangers que cela peut comporter.

Néanmoins, la politique gouvernementale en matière scolaire devrait porter ses fruits dans un avenir proche. Les premiers retours que nous avons du dédoublement des classes en CP et CE1 sont bons. On enregistre des progrès dans les apprentissages et une nette amélioration des résultats des jeunes élèves. En menant une politique radicale en la matière, c'est-à-dire en prenant le problème à la racine, nous devrions constater rapidement des effets positifs dans les niveaux supérieurs.

D'autres mesures nous semblent aller elles aussi dans le sens d'une plus grande justice sociale : le dispositif « Devoirs faits », l'accès aux activités périscolaires, l'éducation artistique et culturelle. Bref, tout un panel de mesures vient contribuer à cet impérieux objectif.

Plusieurs autres mesures avancées par les rapporteurs nous semblent intéressantes à défendre. Faire évoluer le critère de répartition des effectifs, d'abord : une réflexion en ce sens devrait être menée afin d'inciter les professeurs expérimentés à s'investir en plus grand nombre dans ces territoires auprès de publics parfois difficiles. Accompagner les enseignants dans leur formation continue, ensuite, afin d'être à leur écoute et de leur offrir des formations en rapport avec leurs demandes et leur connaissance du terrain. Bien sûr, la question du remplacement est essentielle, mais elle ressortit à une problématique plus large, qui est celle du renforcement du vivier de recrutement des professeurs.

De nombreuses réponses ont déjà été apportées depuis le début du quinquennat ; le projet de loi pour une école de la confiance, que notre assemblée examine actuellement, en propose d'autres. Les effets concrets de toutes ces mesures vont se faire sentir.

Mes chers collègues, nous sommes heureux de discuter de ce rapport, qui, s'il met le doigt sur des sujets sensibles et parfois difficiles à accepter, doit nous servir d'électrochoc.

Nous en sommes convaincus : c'est par l'éducation que nous apporterons les réponses les plus rapides et les plus durables. Nous, membres du groupe Mouvement démocrate et apparentés, espérons qu'elles feront l'objet d'un consensus et emporteront l'adhésion de tous les courants politiques.

C'est aussi l'occasion de rappeler le rôle des élus locaux, qui sont nombreux à demander une meilleure association à la prise de décision et une levée des entraves qui les freinent. Dans ce domaine, comme dans bien d'autres évoqués dans le rapport, c'est du terrain que peuvent provenir les solutions. Je suis confiant : la teneur de nos débats permettra de mettre en évidence cette certitude.

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