Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du mardi 5 février 2019 à 21h30
Débat sur l'action de l'État dans l'exercice de ses missions régaliennes en seine-saint-denis

Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement :

C'est faux. Le ministre le confirmera.

Il convient également de rappeler l'accompagnement de la petite enfance, avec le développement des crèches, et la continuité éducative, avec le projet, que nous portons avec plusieurs d'entre vous, de cité éducative. De plus, des moyens ont été alloués pour l'amélioration du cadre de vie et des projets de rénovation urbaine – je les ai déjà évoqués. Cher Stéphane Peu, nous partageons également la lutte, menée par un grand nombre d'entre vous, contre l'habitat indigne : je vous renvoie à la loi ELAN.

Je tiens également à rappeler les moyens alloués à la sécurité, avec les premiers déploiements de la police de sécurité du quotidien – 300 policiers supplémentaires ont été déployés, notamment dans deux quartiers identifiés de la Seine-Saint-Denis. Quant à la justice, les effectifs déployés de magistrats, d'assistants et de greffiers y ont été plus favorables que ces dernières années.

Ma troisième conviction est qu'il s'agit, non seulement, d'appliquer toutes les mesures que j'ai évoquées, mais également d'aller plus loin. Ce serait tomber dans la facilité et faire preuve de démagogie que de prétendre que tout s'améliorera demain : tel ne sera donc pas le sens de mon propos. C'est avec détermination et humilité, en revanche, que je dirai, après vous, au nom du Gouvernement, que nous ne lâcherons rien. La présence de quatre membres du Gouvernement pour le débat de ce soir est une preuve de l'importance qu'il revêt aux yeux de celui-ci.

Messieurs les rapporteurs, vous avez formulé quatorze propositions. Sans évoquer chacune d'elles – nous le ferons au cours du débat – , je tiens à revenir sur la méthode proposée par le Premier ministre, qui vous a adressé une lettre, ainsi qu'à l'ensemble des députés ces dernières heures, dans laquelle il affirme clairement qu'il s'agit d'adapter l'action publique aux enjeux de la Seine-Saint-Denis et aux besoins des habitants.

L'approche territoriale, que vous avez tous évoquée, est le premier objectif de cette méthode. Il s'agit de partir du diagnostic sans concession que vous avez établi et dont on peut ne pas partager tous les points : toutefois, à la fin, notre constat est le même et c'est ce qui importe.

Le deuxième objectif est de travailler uniquement aux solutions : le temps du diagnostic est passé !

Le troisième objectif, monsieur Peu, est de trouver les solutions idoines, permettant d'améliorer le quotidien des habitants de la Seine-Saint-Denis, avec les collectivités locales, dans l'esprit du pacte de Dijon, à savoir dans le plein respect des compétences de chacun – l'État, les collectivités locales et l'ensemble des acteurs.

Le Premier ministre a décidé de mettre en oeuvre cette démarche en suivant une méthode très précise. Plusieurs groupes de travail seront mis en place et se réuniront prochainement. Ils discuteront des principaux points évoqués par les rapporteurs et de questions plus générales. Ainsi, un premier groupe de travail sera consacré à la santé, un deuxième à la justice, un troisième à la sécurité, un quatrième à l'éducation, et un autre encore à l'attractivité des postes de fonctionnaires dans le département de Seine-Saint-Denis – un sujet très important évoqué notamment par M. Lagarde. Le Premier ministre propose que ces groupes de travail soient copilotés par un représentant de l'État ou de l'autorité judiciaire et un représentant du bloc communal ou, plus largement, des collectivités territoriales. L'ensemble des députés qui le souhaitent seront associés à leurs travaux.

Oui, messieurs les rapporteurs, il va falloir être innovant. Oui, mesdames et messieurs les députés, tout n'est pas question de moyens, comme un certain nombre d'entre vous l'ont dit il y a quelques instants. Il s'agit également d'une question d'efficacité, d'organisation, de choix politiques et d'attractivité – une attractivité que nous devons tous réussir à trouver pour ce département. Finalement, il s'agit purement et simplement d'un enjeu d'équité.

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