Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du mardi 5 février 2019 à 21h30
Questions sur l'action policière pendant les mobilisations des gilets jaunes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Chacun se souvient des événements de mai 1968. Maurice Grimaud était alors préfet de police de Paris, comme vous le savez monsieur le secrétaire d'État, puisque vous connaissez bien l'histoire de la police, et une réforme en profondeur de la police fut menée, portant à la fois sur les modalités du maintien de l'ordre, sur la formation et sur l'encadrement des rassemblements. L'équipement des forces de l'ordre fut également amélioré, ce qui nécessita une augmentation très substantielle des crédits correspondants.

Si je rappelle cela, c'est parce que M. Castaner a récemment indiqué, lors d'une émission radiophonique, que les nouvelles formes de manifestation nécessitaient de faire évoluer le modèle français de maintien de l'ordre, fragilisé, inadapté face à des casseurs organisés en groupuscules extrêmement mobiles. C'est un des handicaps majeurs auxquels le maintien de l'ordre est confronté. Où en est votre réflexion sur ce point ? Envisagez-vous la création d'unités spéciales anti-casseurs encore plus mobiles qu'aujourd'hui, qui pourraient éventuellement faire penser aux « voltigeurs » à moto qui ont existé ?

Au-delà des polémiques sur le LBD – je ne conteste pas l'usage qui en a été fait, j'attends le résultat des enquêtes menées par l'IGPN, mais les images sont là – travaillez-vous sur la possibilité d'utiliser de nouvelles armes, à létalité réduite ? Enfin, même si comparaison n'est pas raison, avez-vous regardé ce qui se fait en matière de maintien de l'ordre dans les autres grandes démocraties ?

Toutes ces questions me paraissent revêtir une importance essentielle à l'heure où les modalités actuelles de restauration de l'État républicain se trouvent remises en cause.

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