Intervention de Laurent Nuñez

Séance en hémicycle du mardi 5 février 2019 à 21h30
Questions sur l'action policière pendant les mobilisations des gilets jaunes

Laurent Nuñez, secrétaire d'état auprès du ministre de l'intérieur :

Sur le constat, madame la députée, je partage la qualification de violences urbaines que vous avez utilisée. De nombreux observateurs nous demandent de comparer les pratiques du maintien de l'ordre en France et dans d'autres pays européens, pour évaluer l'usage de la force intermédiaire : nous répondons notamment qu'il ne faut pas confondre le maintien de l'ordre avec la gestion d'émeutes et de violences urbaines. Les manifestations que nous subissons tous les samedis, lorsqu'elles débordent, s'apparentent davantage à des violences urbaines qu'à un strict maintien de l'ordre.

Nos policiers sont en effet fatigués en fin de journée, ce qui ne fait que renforcer ma conviction, et celle de Christophe Castaner, qu'ils répondent de manière courageuse et déterminée, puisque malgré la fatigue ils parviennent à agir de manière proportionnée et à maintenir l'ordre républicain.

S'agissant de Valence, comme vous l'avez constaté, madame la députée, le préfet de la Drôme a communiqué l'ensemble des armes par destination saisies en amont des manifestations, ce qui justifie s'il le fallait encore la nécessité de procéder à des fouilles. Cela montre que certains individus viennent aux manifestations pour s'en prendre physiquement aux policiers de manière extrêmement violente, et certainement pas pour manifester de manière pacifique.

Pour ce qui concerne la négociation que nous devrions engager avec les gilets jaunes dans le cadre des manifestations, le Gouvernement doit négocier avec des individus très disparates, qui ne se présentent même pas dans les préfectures pour déposer des déclarations. Or, nous le rappelons, tout organisateur de manifestations doit se rendre en préfecture et déposer une déclaration.

Pour mener à bien notre mission de gestion de l'ordre public, nous n'avons pas à engager un dialogue. Celui-ci, et le débat politique, ont lieu dans une autre enceinte. Un grand débat national s'ouvre, qui donne l'occasion à certains de s'exprimer pleinement.

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