Intervention de Didier Guillaume

Séance en hémicycle du jeudi 7 février 2019 à 9h30
Questions sur la mise en oeuvre de la loi agriculture et alimentation

Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation :

Monsieur le député, je vous remercie de votre question, vous qui venez d'un territoire où l'on sait ce que sont la « bonne bouffe », les bons produits, les circuits courts, et le travail des éleveurs et des paysans.

Oui, nous souhaitons promouvoir notre bonne alimentation et nos bonnes productions agricoles. Nous en sommes fiers ! Soyons chauvins et faisons cocorico, car nous avons la chance d'avoir, dans notre pays, des agriculteurs et des producteurs de grande qualité. Allons-y, aidons-les ! Voilà tout le sens de mon engagement. Nourrissons-nous de ces produits et non de produits importés !

Nous voulons accompagner les transitions de notre agriculture et développer les bonnes pratiques, mais nous sommes confrontés au dumping fiscal et social d'autres pays. Nous devons lutter pour atteindre un équilibre.

Vous avez évoqué les marques de distributeurs, qui sont le grand enjeu des années à venir. L'ensemble des grandes et des moyennes surfaces font de gros efforts pour que les marques des distributeurs montent en gamme. Ces marques doivent prendre le pas des grandes marques et privilégier les circuits courts, ainsi que les paysans et l'agriculture de proximité. Si nous y parvenons, ce sera un succès important.

L'amélioration de la qualité nutritionnelle est l'un des points forts du titre II de la loi Egalim et l'un des piliers du programme national pour l'alimentation. Nous devons avancer et nous en avons beaucoup parlé avec Guillaume Garot, qui est très impliqué sur ce sujet. Le programme national et les programmes territoriaux doivent être sur le devant de la scène. Il ne suffit pas d'avoir des produits de qualité, encore faut-il qu'ils ne soient pas saturés en acides gras, en sucres et en graisses. Dans ce domaine, nous devons notamment agir sur la communication à destination des enfants. Je regrette que la loi n'ait pas pu aller plus loin, à cause de votes différents et de la censure. Il faut absolument consentir un effort sur le Nutri-score et fixer des objectifs de réduction de sucre, de sel et d'acides gras saturés. J'ai déjà demandé aux industriels de faire des efforts sur ce point et continuerai de le faire. Les étiquettes doivent précisément indiquer la composition des produits.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.