Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 12 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Après l'article 1er

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Même si certains points qui viennent d'être soulevés sortent du champ même de l'amendement, je tiens à rappeler que l'exposition des plus petits aux écrans est un vrai sujet. Sur ce phénomène de société, qui ne touche évidemment pas que la France, nous demeurons en alerte, y compris dans le cadre de la formation initiale et continue des professeurs, avec l'objectif de faire respecter certaines règles de non-exposition des enfants aux écrans.

D'une certaine manière, il s'agit d'un sujet de santé publique. Au reste, des témoignages de professeurs de maternelle convergent avec ce qui vient d'être décrit : ils soulignent à quel point, année après année, la concentration des enfants qui arrivent va déclinant. C'est aussi l'une des raisons qui peuvent justifier l'instruction obligatoire à partir de 3 ans et les messages sur la maternelle que nous allons délivrer.

Vous avez aussi évoqué, ce qui est peut-être plus au coeur de ces amendements, la protection de l'image et le droit à la vie privée, sujet qui appelle en effet une éducation dès le plus jeune âge. Mme la rapporteure vient de vous donner des éléments de réponse sur ce point. L'éducation nationale, déjà mobilisée sur la question, dispose de tous les outils juridiques à cette fin, mais il est évident que cette question doit devenir centrale.

Ici encore, nous retrouvons les deux mots-clés que sont la protection et l'ambition. Ces mots, nous les voyons traduits dans les évolutions du programme des élèves, d'abord au lycée, où le bloc commun de la classe de seconde comporte un enseignement des technologies et de l'informatique qui fait une place à l'éthique : cela est complémentaire de ce que l'on trouve, en cette matière, dans l'éducation morale et civique, qu'évoquait Mme la rapporteure. Nous les trouvons aussi dans l'enseignement de spécialité de numérique et sciences informatiques de première et de terminale.

Ainsi se déploie notre stratégie faite de protection et d'ambition. Il ne faut pas sous-estimer les problèmes qui ont été soulevés : ils sont très importants, et même centraux. Mais ils peuvent être résolus par les mesures qui existent déjà. Les amendements sont donc satisfaits, d'où mon avis défavorable.

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