Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du mercredi 13 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Vos propos traduisent, à mon sens, une réelle incohérence. Il a été proposé de confier au médecin scolaire le soin de décider si des enfants peuvent rester à l'école l'après-midi. Quand on connaît l'état de la médecine scolaire, on peut craindre de ne pas recevoir de réponse avant deux ans ; autrement dit, cette réponse serait inutile. J'entends le MODEM dire, de son côté, qu'il a beaucoup réfléchi, que l'article 2 pose une difficulté, mais qu'en même temps, toute réflexion faite, il fait confiance au ministre. Cela me paraît d'une incohérence inédite. En réalité – j'espère que chacun en a conscience – un enfant de 3 ans a ses propres rythmes biologiques, au-delà des questions de handicap et de maturité. Je n'ai jamais vu un enfant qui vient d'avoir 3 ans ne pas faire encore une sieste régulière l'après-midi. Soit vous transférez cette charge aux communes, qui devront en assumer les coûts, soit vous acceptez l'idée que l'enfant n'est pas scolarisé tous les après-midi.

Réintroduisez un peu de cohérence dans vos raisonnements et abandonnez vos idées dogmatiques concernant les apprentissages – vous aviez parlé de « savoirs » avant de vous reprendre – qui ont lieu en maternelle. À trois ans, l'enfant apprend la socialisation, mais il faut qu'il ait une certaine liberté et que le parent, qui est celui qui le connaît le mieux, puisse le dispenser d'aller à l'école tel ou tel après-midi s'il le trouve trop fatigué. C'est logique, c'est du bon sens. Écoutez un peu les conseils de bon sens.

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