Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du vendredi 15 février 2019 à 9h30
Pour une école de la confiance — Après l'article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Il s'agit d'éviter de mettre les enseignements de langues en concurrence et de ne pas obliger les familles à choisir entre langues étrangères, langues anciennes et langues régionales. Il faut offrir le plus grand nombre de possibilités.

Monsieur le ministre, je sais votre intérêt pour les langues anciennes, dont je me réjouis. Pour autant, certains collèges publics de ma circonscription ne proposent pas l'enseignement du latin aux jeunes élèves. Il faut que les élèves aient la possibilité de choisir entre plusieurs langues.

Je suis convaincu que l'enfant a la capacité d'en apprendre plusieurs. Plus on le sollicite, plus il apprendra et plus il retiendra. Il faut lui offrir des chances, des ouvertures et des perspectives lui permettant de progresser.

En tout état de cause, la décision est prise, dans chaque collège et dans chaque lycée, lors d'une réunion du conseil d'administration au cours de laquelle celui-ci vote la dotation horaire globale. En tant que conseiller régional, je participe à cette fameuse réunion annuelle. Bien souvent, je constate que le vote amène à négliger les langues régionales, ce qui n'est pas bon.

Nous créons là un phénomène de rareté. La rareté des langues concernées l'exige, je le comprends bien. Toutefois, cette rareté induit un arbitrage défavorable aux langues régionales.

Mes chers collègues, l'interdiction du cumul des mandats – que certains d'entre vous ont votée – vous empêche d'en prendre conscience. Toutefois, plusieurs d'entre nous sont encore conseillers départementaux ou conseillers régionaux. Lors des séances des conseils d'administration des collèges et des lycées, nous constatons qu'on sacrifie souvent l'enseignement de la langue régionale, au motif que l'on ne peut pas tout faire.

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