Intervention de Béatrice Descamps

Réunion du mercredi 23 janvier 2019 à 17h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

L'école est le premier chemin de vie, elle est un vecteur d'accomplissement personnel, intellectuel et social pour chacun de nous. Il est donc de notre devoir de veiller à la transmission des savoirs fondamentaux – savoir-être, savoir-faire, tout en accordant cette mission avec l'évolution de l'école républicaine et en veillant à la confiance, maître mot de la réussite des élèves.

La scolarité obligatoire à 3 ans, par volonté de faire de l'école le lieu de l'égalité réelle, d'affirmer l'identité de l'école maternelle comme une véritable école tournée vers l'acquisition du langage et l'épanouissement de l'enfant, est parfaitement louable. C'est aussi une reconnaissance des missions des personnels de l'école maternelle. Si un très fort pourcentage des enfants de cet âge sont déjà scolarisés, les disparités sont énormes selon les territoires, et parfois même selon les quartiers dans une même ville. Cette mesure ne concerne en effet que 26 000 enfants, mais elle provoquera une hausse conséquente du nombre d'élèves dans certains territoires tels que Mayotte ou la Guyane. Frédérique Dumas vous questionnera sur ce point. Je souhaiterais quant à moi avoir votre avis, monsieur le ministre, sur le contrôle de la fréquentation et de l'assiduité scolaire.

L'article 14, qui vise à élargir les fonctions pédagogiques des assistants d'éducation, est intéressant, dans la mesure où il arrive que les remplacements de professeurs s'effectuent par le biais de petites annonces sur internet – avec tous les risques que cette pratique engendre tant pour les élèves que pour les personnes elles-mêmes ! Le fait que l'assistant d'éducation puisse prendre progressivement des fonctions d'enseignement, dans le cadre d'un remplacement par exemple, ne paraît pas incohérent, mais il est important de bien encadrer cette mesure, tant pour les élèves que pour les AED eux-mêmes.

Nous abordons favorablement ce projet de loi, même si nous regrettons qu'il ne fasse pas mention du rôle et du statut du directeur d'école, lequel peut jouer un rôle primordial en créant la confiance au sein d'une équipe éducative. En ce qui concerne les élèves handicapés, je pense avoir bien compris votre courte phrase : « un élève est un élève ». J'apprécie votre position, mais je pense que cela pourrait être précisé davantage dans le texte, afin de rassurer tout un chacun.

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