Je tiens à préciser que ce débat s'inscrit dans un contexte assez favorable aux langues régionales. Au début du mois de janvier, nous avons officialisé le fait que l'un des enseignements de spécialité, celui des langues et cultures, pouvait porter sur les cultures régionales, ce qui représente une avancée considérable. Le problème de vos amendements, c'est qu'en plus de se heurter à la jurisprudence du Conseil d'État, ils se heurtent aussi à celle du Conseil constitutionnel. C'est donc à une révision constitutionnelle qu'il faudrait songer, ce qui ne me paraît pas souhaitable. Ce sont plutôt des problèmes d'ordre pratique et pédagogique qui se posent pour savoir ce que l'on entend par « méthode immersive ». À regarder certains cas, on s'aperçoit qu'il est souvent très efficace d'articuler la langue française et la langue régionale. Le rejet de ces amendements ne signifie donc pas que nous ne sommes pas attentifs à la question des langues régionales.