Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du mercredi 30 janvier 2019 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

La rapporteure vient de le rappeler, et nous l'avons évoqué hier, des progrès significatifs sont nécessaires en Guyane et à Mayotte. Le présent projet de loi crée un contexte favorable, même si nous savons tous que cela prendra un certain temps.

Notre volontarisme au service de Mayotte est réel depuis plusieurs mois : le Plan annoncé par le Premier ministre, en concertation avec l'ensemble des élus de Mayotte, a fait l'objet d'une belle unanimité locale sur l'ensemble des sujets d'investissement.

Peu de temps après cette annonce, je me suis rendu à Mayotte pour m'assurer que le préfet et l'actuel vice-recteur – qui a vocation à devenir recteur – procédaient aux premières décisions d'investissement. C'est le cas : les constructions indispensables sont en cours. Pour beaucoup, ce sont des constructions de rattrapage, mais nous souhaitons également améliorer la planification, afin d'amplifier la scolarisation à l'école primaire.

Certes, Mayotte a ses spécificités, mais les investissements immobiliers nécessaires et une politique de ressources humaines volontaristes nous permettent pour la première fois d'être optimismes – tout en restant prudents et vigilants : une éducation de qualité est possible sur l'île. Nous n'en sommes plus à vider la mer à la petite cuillère, comme ce fut longtemps le cas du fait de la situation démographique. Nous déployons un plan qui fait consensus et permet enfin de planifier la scolarisation de tous.

Bien entendu, le rapport de M. le député Juanico et de M. le président Studer nous aide et nous permet de conserver une certaine lucidité sur le chemin restant à parcourir. Il sera d'autant plus aisé de le parcourir que le projet de loi permettra de nous muscler sur le plan institutionnel en créant le rectorat de Mayotte.

Un rapport nous permettrait de rendre compte régulièrement des avancées. À une réserve près : comme l'a aimablement rappelé M. Juanico, si un rapport est toujours une bonne idée, l'accumulation de bonnes idées peut en devenir une mauvaise et engorger notre administration. Je m'en remettrai donc à la sagesse de votre commission sur ce sujet.

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