Comme nous l'avons souligné dans notre rapport, la France fait figure d'exception en Europe : très peu d'établissements scolaires font l'objet d'une évaluation dans notre pays. Vous-même, monsieur le ministre, l'avez souligné à plusieurs reprises. On peut penser que la question de l'évaluation est d'ordre réglementaire ; mais pour notre part, nous considérons qu'elle doit être inscrite dans la loi. J'invite du reste chacun d'entre vous à mettre en miroir les articles du code de l'éducation relatifs à l'inspection des établissements et ceux concernant le Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES), où les modalités d'inspection et d'évaluation sont bien posées. Il s'agit bien d'un défi d'envergure, même s'il ne fait pas encore partie de notre culture.
Cela suppose de poser toute une série de fondamentaux : la qualité de l'enseignement dispensé, le climat scolaire, les relations entre les membres de la communauté éducative et la conduite de l'établissement, et d'autres encore, qui ne sont pas seulement d'ordre réglementaire.
Il conviendra aussi de s'assurer des méthodes d'auto-évaluation et d'évaluation externe, de façon à garantir une évaluation de qualité et en confiance : il faut à tout prix éviter de créer de l'inquiétude, de l'angoisse ou un classement des établissements si nous voulons parvenir à cette fameuse école de la confiance.