Pour avoir participé aux travaux du CNESCO, avant de céder ma place à M. Minot qui m'a remplacé après les dernières élections, je ne peux que regretter sa disparition. Si effectivement ses missions ne disparaissent pas, le CNESCO n'en disparaît pas moins en tant que tel au profit du nouveau Conseil d'évaluation de l'école. Rappelons tout de même que ces méthodes innovantes que vous évoquiez, notamment les conférences de consensus qui constituaient la marque de fabrique du CNESCO et comportaient une dimension de comparaisons internationales, étaient profitables à notre système éducatif.
L'article L. 241-12 du code de l'éducation précise que le Conseil d'évaluation de l'école est chargé d'évaluer « en toute indépendance » l'organisation et les résultats de l'enseignement scolaire. Relevons tout de même que, sur ces douze membres, quatre sont choisis par le ministre de l'éducation nationale et quatre sont des représentants du ministre de l'éducation nationale ! L'indépendance du CNESCO, déjà très relative, lui avait valu certaines critiques ; cette fois, il y a franchement de quoi nourrir des doutes ! C'est pourquoi je soutiendrai cet amendement de suppression.