Intervention de Josiane Corneloup

Réunion du mercredi 13 février 2019 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Cette proposition de loi vise à protéger la population des dangers de la malbouffe, des plus jeunes aux plus anciens. De nombreuses études montrent désormais que les repas industriels contiennent de savants mélanges de sucres, de graisses saturés et d'additifs qui rendent ces aliments aussi addictifs qu'une drogue. D'ailleurs, certains adultes critiquent ces aliments, mais les consomment tout de même, en reconnaissant qu'il est bien difficile d'y renoncer. D'ici à 2030, la France pourrait compter trente millions d'obèses si rien n'est fait.

La commission d'enquête parlementaire sur l'alimentation industrielle a rendu un rapport qui souligne que les populations les plus touchées sont celles qui ont le moins de moyens financiers. Il est urgent de limiter les produits néfastes dans l'alimentation industrielle. Les moyens d'action sont vastes : augmenter les produits locaux dans la restauration collective, ajouter des contraintes de la publicité, mieux informer le consommateur et, certainement, rendre obligatoire le Nutri-Score. Ce système d'étiquetage nutritionnel, aujourd'hui facultatif, consiste à indiquer l'origine de tous les produits et la liste exhaustive de tous les additifs.

Aux mesures coercitives, je préfère en effet des mesures incitatives. Il faut enseigner, dès le plus jeune âge, à l'école, les bienfaits d'une alimentation saine : apprendre la distinction entre ce qui est bon pour la santé et ce qui ne l'est pas. C'est un enjeu de santé publique. Je vous rappelle qu'en 2050, il y aura deux milliards d'humains en plus sur terre. Il me semble donc opportun de réfléchir aux mesures qui pourraient être mises en oeuvre pour l'éducation alimentaire des enfants, afin de les accompagner vers une alimentation plus saine.

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