Intervention de Cécile Untermaier

Réunion du mercredi 6 février 2019 à 9h40
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Nous sommes évidemment tous d'accord sur les objectifs, au vu des premières données que vous nous faites connaître. Nous ne pouvons que nous ranger à l'objectif de faire passer le taux de survie de 3 à 10 % dans les dix années à venir, soit sauver 3 000 vies chaque année. C'est un objectif tout à la fois ambitieux et de bons sens : il y a lieu de s'étonner que la France ne soit pas au niveau des autres États membres de l'Union européenne.

Je vous remercie d'avoir pris en main une question qui préoccupe beaucoup de personnes qui se trouvent dans l'isolement. Venant d'un territoire rural, je peux témoigner que ce sujet a été particulièrement prégnant au moment où s'est posée, à l'hôpital de Chalon-sur-Saône, la question du maintien d'un service d'angiopathie. J'ai mesuré à cette occasion l'inquiétude que pouvait susciter l'arrêt cardiaque, inopiné ou non. Le souci de faire jouer la solidarité, par le biais d'un concept de citoyen sauveteur, me paraît tout à fait bienvenu. Ce n'est pas la seule réponse à apporter à la désertification, mais c'est un moyen de faire prendre conscience à tout un chacun qu'il peut apporter le geste qui sauve.

J'ai quelques interrogations sur la formation : il me semble que l'on oublie vite ces gestes ou en tout cas que l'on n'est pas rassuré de les pratiquer lorsque l'on n'a pas eu une formation suffisamment continue. J'aimerais que vous nous apportiez des éléments de réponse sur ce point.

La même préoccupation vaut pour le maniement du défibrillateur. Ces appareils évoluent au fil des ans dans leurs aspects techniques ; est-on sûr d'avoir une formation à jour pour leur utilisation ? Il faut enfin savoir où ils se trouvent : le problème s'est posé quand on a voulu multiplier les défibrillateurs sur le territoire national.

Comment articuler cette action de citoyen sauveteur avec les gestes de premiers secours pour lesquels les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels ont toujours manifesté l'envie et le souci de former les collégiens sans obtenir les réponses qu'ils souhaitaient pour les aider dans cette voie ? Peut-on imaginer une articulation possible entre ce dispositif et les premiers secours ? Dès lors que l'on a les enfants sous la main, peut-on imaginer de leur dispenser la formation aux gestes de premier secours ?

Enfin, je rejoins les observations qui ont été faites précédemment en ce qui concerne la journée de la lutte contre la mort subite, sachant qu'il existe une journée européenne spécifiquement dédiée à cette question, à plus forte raison lorsque certains d'entre nous veulent faire de l'Europe une expression de nos territoires.

Bien évidemment, le groupe Socialistes et apparentés, qui vous remercie de votre travail, soutiendra cette proposition de loi.

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