Intervention de Émilie Guerel

Réunion du mardi 12 février 2019 à 16h40
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Guerel :

Comme celle de ma collègue Élise Fajgeles, ma question porte sur la fermeture des lieux de culte, prévue à l'article L. 227-1 du code de sécurité intérieure. La mesure de fermeture doit tenir compte de la possibilité pour les fidèles d'être accueillis dans d'autres lieux de culte existant dans le voisinage. Les services compétents ont-ils observé qu'une décision de fermeture avait entraîné la création d'un autre lieu de culte dans les environs, engendrant des troubles à l'ordre public ? Si c'est le cas, comment prévenir ces agissements ?

Dans le rapport, il est indiqué que cinq lieux de culte ont été fermés pour une durée de six mois. Le 15 octobre dernier, la mosquée du centre Zahra de Grande-Synthe a ainsi été fermée par arrêté du préfet du Nord. Pouvez-vous nous apporter des précisions sur la façon dont s'opère la fermeture d'un lieu ? S'il s'agit d'un centre comme Zahra, la décision de fermeture vaut-elle également pour l'association gérant la mosquée ? Conduit-elle à sa dissolution ?

1 commentaire :

Le 30/03/2019 à 14:11, Laïc1 a dit :

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Il y a des mosquées qui diffusent les prêches par haut-parleur, de telle sorte que les passants, musulmans comme non musulmans, entendent très bien les prêches, soit dits en français, soit en arabe. Que n'entendrait-on si les curés diffusaient leur sermon par haut-parleur, et que chaque passant pourrait les entendre de la rue ? Mais dans le cas du culte musulman, pas de contestation.

D'autre part, je connais au moins une mosquée, dans le 93, qui diffuse ses prêches par haut-parleur, et qui est à côté d'une école publique, de telle sorte que les écoliers entendent très bien ces prêches en allant à l'école, et même dans l'enceinte même de l'école.

Ainsi, la neutralité religieuse de l'école n'est plus possible dans ces conditions, et la laïcité est enfreinte. Cette mosquée ne devrait-elle pas être ainsi fermée, ou du moins les haut-parleurs ne devraient-ils pas être interdits ? Je pose la question, mais la réponse est évidente. Dans ces conditions, la question est : pourquoi l'Etat, soi-disant garant de la laïcité, ne fait rien dans ce cas précis, alors qu'il est impossible qu'il ne soit pas au courant de cette situation particulière et défiant évidemment la laïcité ?

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