Intervention de Sébastien Jumel

Réunion du mercredi 23 janvier 2019 à 17h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Brexit, pêche électrique, Hollandais qui jouent au Monopoly avec nos entreprises de pêche… J'ai le sentiment que la défense de notre secteur de la pêche, pour l'instant, ne figure pas à l'agenda. Elle passerait par la mise en oeuvre d'une politique d'ensemble pour nos pêcheries, par un plan qui encourage au renouvellement des générations, au renouvellement de la flottille, au maintien des savoir-faire et au contrôle des transferts des autorisations des droits de pêche qui manquent aujourd'hui à un jeune qui veut se lancer. Peut-être, Monsieur le ministre, reviendrez-vous devant nous pour parler de la pêche, mais, député de Dieppe, je ne pouvais faire l'impasse sur ce sujet d'actualité.

Quant à l'agriculture, Monsieur le ministre, j'entends et partage votre volonté de refuser l'agribashing. Ça suffit ! Il faut évidemment respecter les hommes et les femmes qui font vivre notre agriculture.

Pour le reste, j'ai le sentiment que les effets de la loi EGALIM se font attendre. On continue chez moi à vendre le lait à 33 centimes le litre, quand il en faudrait 39 ou 40 pour couvrir les coûts de production et offrir un revenu décent au producteur. Même une ferme qui possède un troupeau de 200 vaches, qui travaille avec une entreprise agroalimentaire pour les débouchés de son lait et qui requiert soixante-dix ou soixante-quinze heures de travail par semaine offre à peine 1,5 fois le SMIC à ses associés. C'est vous dire si le compte n'y est pas ! J'en ai des exemples dans le pays de Bray. Ajoutez à cela l'agribashing… Même en polyculture, le producteur ne parvient pas à dégager un revenu digne.

Par ailleurs, quand l'année est mauvaise et qu'on ne dégage pas suffisamment de revenus pour cotiser à la Mutualité sociale agricole (MSA), l'administration prélève les cotisations de l'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) sur les revenus agricoles fonciers. Les agriculteurs ne comprennent pas que l'URSSAF prélève quand l'année a été mauvaise, alors que lorsque l'année est bonne, la cotisation à la MSA est évidemment proportionnellement supérieure. Il faudrait envisager une péréquation en cette matière.

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