Intervention de Béatrice Piron

Séance en hémicycle du mardi 19 février 2019 à 21h30
Citoyen sauveteur — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

… avec la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et les pompiers de l'Assemblée nationale, que je remercie pour leur engagement. M. Colas-Roy et M. Renson ont d'ailleurs programmé une nouvelle session de formation demain, à l'hôtel de Lassay. J'en ai moi-même organisé une, le 9 février dernier, dans ma permanence, en circonscription.

Toutes ces initiatives sont des pierres ajoutées à l'édifice pour parvenir à l'objectif ambitieux fixé par le Président de la République de sensibiliser 80 % de la population à la reconnaissance des signes d'alerte de la mort subite et à l'apprentissage des gestes qui sauvent. Cette proposition de loi permettra d'accélérer le rythme afin d'atteindre cet objectif plus rapidement. Elle permettra de rattraper le retard pris en matière de formation de la population, le faible taux de personnes formées ayant un lien direct avec le faible taux de personnes réanimées. Le premier taux s'établit actuellement à environ 5 % en France, alors qu'il atteint 25 %, voire 30 à 40 %, dans certaines régions des pays scandinaves.

C'est pourquoi cette proposition de loi tend d'abord à créer un continuum éducatif pour les plus jeunes. Les enfants seront sensibilisés à porter secours dès le primaire, puis aux gestes qui sauvent au collège. Enfin, ils seront complètement formés lors de leur service national universel. Le texte prévoit aussi que chaque salarié soit sensibilisé, au plus tard à la veille de son départ en retraite. Ses auteurs n'ont pas oublié non plus l'étape du code de la route, ni les juges et arbitres sportifs, car trop de décès surviennent encore, nous le savons, dans les enceintes sportives. Toutes ces dispositions permettront donc de sensibiliser le citoyen à cette cause à différents moments de la vie et de maintenir son niveau de compétences.

La proposition de loi vise ensuite à créer un statut de citoyen sauveteur, afin de lever les appréhensions qui peuvent demeurer : lorsqu'un citoyen non professionnel sera témoin d'une urgence et interviendra, il sera couvert par ce nouveau statut, qui l'exonérera de responsabilité en cas de préjudice et le protégera en cas d'accident. Car, je l'ai dit, le plus important est d'agir, et d'agir vite.

Le texte instaure, en outre, une journée nationale de lutte contre l'arrêt cardiaque, qui sera l'occasion de donner une plus grande visibilité à cette cause. J'espère que les grandes chaînes de télévision s'empareront de l'événement pour proposer des émissions sur ce thème, voire des vidéos de formation ou de révision accessibles sur les sites de replay.

Porter secours à autrui est un marqueur de la citoyenneté et du bien vivre ensemble. Le premier témoin doit être le premier acteur du secours, car, à chaque minute qui s'écoule, 10 % de chance d'être réanimé s'évanouissent.

Merci à vous tous, non seulement de voter cette proposition de loi, mais aussi d'aller vous former, si ce n'est pas déjà fait, avant d'organiser, à votre tour, des formations pour vos concitoyens.

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