Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du jeudi 21 février 2019 à 21h30
Protéger la population des dangers de la malbouffe — Après l'article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je soutiens cet amendement de notre collègue Prud'homme. À ses arguments, j'en ajoute un déjà développé à propos de l'article 4, car il me semble que l'on ne prend pas assez la mesure de ce que l'on entend ici par « éducation à l'alimentation ». Pour vous, la sensibilisation est suffisante, alors que nous parlons d'un enjeu de santé publique et de formation, y compris des enseignants. Il faut donc, monsieur le ministre, aller au-delà du soutien des associations, qui d'ailleurs auraient elles aussi besoin d'être soutenues et formées, compte tenu des difficultés où les plongent vos choix budgétaires.

Quoi qu'il en soit, le cursus de formation des enseignants et les programmes doivent inclure de véritables formations à l'alimentation, laquelle recouvre des domaines tels que la santé physique. Tout cela suppose du temps et ne peut se réduire, hélas, à ce que vous avez dit : la sensibilisation et la transversalité ne donneront pas les outils nécessaires aux enseignants et surtout aux élèves, dont les besoins et les attentes changent tout au long de la scolarité.

Le but que nous poursuivons à travers l'inclusion, c'est aussi la formation d'élèves appelés à devenir des citoyens, des consommateurs et consommatrices autonomes, disposant des outils pour choisir une meilleure alimentation. Bref, la sensibilisation, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant : tous les rapports le disent. C'est pourquoi il convient d'enrichir, avec de nouveaux cours obligatoires, la palette des programmes et des formations de l'éducation nationale. Sur ce sujet, l'occasion vous est ici donnée de vous rattraper à travers cet amendement, que je vous invite donc, mes chers collègues, à adopter.

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