Intervention de Yann Tréméac

Réunion du jeudi 31 janvier 2019 à 9h00
Mission d'information relative aux freins à la transition énergétique

Yann Tréméac, chef adjoint du service Transports et mobilité de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) :

Il ne figure pas dans le projet de loi d'orientation des mobilités mais il nous paraît pertinent. J'alerte tout de même sur le fait qu'une trop forte prise en charge du coût de raccordement pourrait entraîner une course à la puissance qui serait néfaste pour le réseau. Il conviendrait d'envisager un taux inférieur à 75 % si les puissances sont plus élevées.

D'une manière générale, l'utilisation de la batterie en seconde vie est fondamentale, afin de disposer de stocks tampons via de grands racks de batteries afin d'alléger le réseau à certains moments.

Monsieur le rapporteur, nous considérons que le bio-GNV présente un intérêt pour la problématique des poids lourds. Nicolas Le Bigot s'interrogeait sur le positionnement des pouvoirs publics. Je ne représente pas les pouvoirs publics, mais l'ADEME a lancé un dispositif destiné à financer des camions, notamment dans les zones blanches non couvertes par des stations d'avitaillement. Développer de tels camions crée une demande et les énergéticiens ont intérêt à construire une station d'avitaillement, avec un fort effet de levier de financement de la part de la puissance publique.

L'hydrogène peut présenter un intérêt, notamment pour les longues distances. Dans le cadre du PIA, nous finançons certains projets de développement de nouveaux poids lourds à hydrogène.

Afin de développer le bio-GNV, nous proposons de se pencher sur sa fiscalité, notamment en cas de non injection dans le réseau et d'utilisation directe dans le transport au pied des unités de méthanisation.

Nous sommes tous conscients de la transformation en cours dans la distribution de marchandises. Le développement du e-commerce porte en lui une réelle capacité d'optimisation du transport. On voit aujourd'hui des gros camions transportant quelques petites caisses, alors qu'un e-commerce avec des chargements optimisés et raisonnés éviterait le déplacement de citoyens avec leurs voitures.

Concernant les biocarburants, je propose de vous adresser des éléments plus précis. Nous nous demandons pour quelle filière leur utilisation pourrait être la plus intéressante. Nous pensons notamment au transport aérien, dont l'impact environnemental est important. Le biocarburant pourrait être dans les années à venir un axe de développement d'un mode de transport aérien plus respectueux de l'environnement.

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