Intervention de Thierry Benoit

Réunion du mercredi 20 février 2019 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Madame la ministre, tout n'est pas perdu, loin de là, en matière industrielle en France. La semaine dernière, j'ai rencontré, avec la préfète de région Bretagne, un grand décideur industriel breton qui nous a présenté ses projets. Il a mis les pouvoirs publics face à leurs responsabilités, en tenant le discours suivant : « Les cotisations sociales et patronales sont, en France, 10 % plus élevées qu'en l'Allemagne, et les transports 5 % plus chers. J'ai donc tout intérêt, aujourd'hui, à investir à Düsseldorf plutôt qu'en Bretagne ». Ce qui signifie que les efforts déployés par MM. Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron – la dernière mesure étant la transformation du CICE en allégement de charges – ne suffisent pas.

Par ailleurs, en matière de transport, nous tournons, depuis cinq ans, autour de l'écotaxe et de la conversion de la fiscalité transport et de la fiscalité écologique ; quelles sont vos propositions à ce sujet ?

S'agissant de la recherche-développement, la France était, il y a plus de cent ans, l'un des moteurs, l'un des fleurons de l'industrie en Europe et dans le monde, notamment avec ses filières automobiles. Comment expliquer qu'un pays aussi moderne que le nôtre, qui a de grandes écoles et de grands décideurs industriels, ne soit pas capable, par exemple, dans le domaine du photovoltaïque, de faire face à la bulle spéculative et de structurer une filière moderne ? Et en matière de motorisation, pourquoi la France n'encourage-t-elle pas plus les alternatives aux moteurs à énergies fossiles – je pense aux moteurs à hydrogène, électriques et hybrides ?

Par ailleurs, les parlementaires devraient jouer un rôle beaucoup plus important, sur le terrain, en matière de contrôle des administrations, notamment en matière de simplification administrative, de façon à faciliter la vie des décideurs industriels qui consacrent une bonne partie de leur temps à lutter contre le carcan réglementaire. En effet, les réglements sont interprétés différemment selon que vous êtes implanté en Bretagne, dans les Hauts-de-France, en Alsace, en Corse ou en Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

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