Intervention de Nathalie Loiseau

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 15h00
Débat en vue du conseil européen des 21 et 22 mars 2019

Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes :

Le sommet Union européenne-Chine doit nous permettre de parler de façon unie pour faire valoir, de manière efficace, non seulement nos intérêts communs, mais aussi nos principes. Nous ne devons transiger ni sur les principes qui nous unissent, lorsque la garantie des libertés fondamentales est en jeu, ni sur la protection de nos intérêts, en particulier dans les domaines stratégiques.

Pour ce qui est des droits de l'homme, la France a exprimé à de nombreuses reprises ses préoccupations pour l'ensemble de la Chine et en particulier en ce qui concerne les Ouïghours du Xinjiang, à la fois dans le cadre de ses contacts bilatéraux avec les autorités chinoises et dans les enceintes de l'ONU, en particulier auprès du Conseil des droits de l'homme. Ainsi, lors de l'examen périodique universel de la Chine, le 6 novembre dernier, la France a adressé deux recommandations aux autorités chinoises portant sur le Xinjiang : appliquer l'ensemble des recommandations sur le Xinjiang émises le 31 août 2018 par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale ; mettre fin aux internements massifs dans des camps dans cette région et inviter des représentants du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme à s'y rendre, ainsi qu'au Tibet.

Par ailleurs, lors de la 39e session du Conseil des droits de l'homme, en septembre 2018, au point 4 de l'ordre du jour consacré aux situations appelant l'attention du Conseil, la France, dans sa déclaration nationale, a invité les autorités chinoises à mettre un terme aux détentions arbitraires de masse dans ce qu'elles nomment « camps de rééducation ». La déclaration de l'Union européenne, à cette même occasion, a également appelé l'attention des autorités chinoises sur les préoccupations européennes quant à la situation au Xinjiang.

La France participe également, de manière active, au dialogue Union européenne-Chine sur les droits de l'homme, qui permet de soulever un certain nombre de problèmes ; elle entretient en outre des échanges réguliers et constructifs avec les organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme, y compris au sujet du Xinjiang.

L'ambassadeur pour les droits de l'homme s'est par ailleurs rendu en Chine en octobre dernier, en amont de l'examen périodique universel de la Chine. Il a pu s'entretenir à la fois avec des membres de la société civile et avec des responsables chinois au sujet de la situation des droits de l'homme au Xinjiang qui continuent d'être suivis avec attention par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères.

1 commentaire :

Le 13/03/2019 à 17:43, Laïc1 a dit :

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"Pour ce qui est des droits de l'homme, la France a exprimé à de nombreuses reprises ses préoccupations pour l'ensemble de la Chine et en particulier en ce qui concerne les Ouïghours du Xinjiang,"

On a interdit aux jeunes filles ouighours d'aller dans les écoles avec leur voile ? L'affaire est grave en effet.

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