Intervention de Nathalie Loiseau

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 15h00
Débat en vue du conseil européen des 21 et 22 mars 2019

Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes :

Monsieur le député, votre question traite de plusieurs aspects de la transition écologique dans laquelle nous comptons résolument continuer à engager la France et l'Europe. Vous évoquez d'abord notre niveau d'ambition, avant d'aborder la question des financements, puis, enfin, celle des technologies, donc de l'approvisionnement en matières premières nécessaires à leur déploiement.

S'agissant de notre niveau d'ambition, ce Conseil européen devra maintenir la dynamique engagée en matière de lutte contre le réchauffement climatique en vue du Conseil européen de juin, afin que l'Union soit en mesure, à cette occasion, d'adopter le scénario de neutralité carbone pour 2050, et de présenter cette stratégie au sommet sur le climat de septembre 2019.

S'agissant des financements, la France a mis le sujet au coeur des négociations du prochain budget européen. Le verdissement de l'action de l'Union européenne constitue un sujet majeur, et le budget de l'Union doit favoriser l'émergence d'un nouveau modèle productif et d'un nouveau modèle de société. Entre 2014 et 2020, il était prévu que 20 % de l'ensemble des dépenses du budget, toutes politiques confondues, soit consacré à la lutte contre le changement climatique. Nous devons prolonger et amplifier cet objectif pour atteindre 40 % dans le cadre du budget pour 2021-2027.

Il reste que les financements publics ne suffiront pas. Il sera nécessaire de réorienter les financements privés. C'est tout l'objet d'instruments comme le programme InvestEU, le successeur du plan Juncker, qui doit permettre, par effet de levier, de démultiplier l'effet de chaque euro public. Mais il faudra aller encore plus loin. C'est pourquoi nous proposons la création d'une banque européenne du climat – le Président de la République en a parlé dans la tribune publiée par la presse ce matin.

Nous devons aussi avancer dans trois directions complémentaires. Je pense d'abord à l'efficacité et à la sobriété énergétiques, car, il ne faut pas l'oublier : l'énergie la moins nuisible pour l'environnement est celle que l'on ne consomme pas.

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