Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 15h00
Questions sur la politique familiale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Il y a presque un an, nous examinions la proposition de loi que j'avais déposée pour une reconnaissance sociale des aidants. Le constat était et demeure sans appel : la perte d'autonomie est mal prise en charge par la solidarité nationale. La faiblesse chronique de l'engagement public en faveur des personnes en situation de handicap et de perte d'autonomie est telle qu'elle a de vastes conséquences dans la vie économique et sociale des aidants.

La situation est d'autant plus préoccupante pour les enfants en situation de handicap ou de maladie, qui nécessitent un accompagnement constant, permanent, de leurs parents, contraignant trop souvent ces derniers à laisser de côté leur activité professionnelle. Un long parcours du combattant, semé d'obstacles en tout genre, commence alors pour les familles.

Pour l'accompagnement des enfants, il existe l'allocation journalière de présence parentale, qui s'élève à 43 euros par jour. Le parent a droit à un maximum de 310 jours d'allocations journalières sur une période de trois ans. Les parents peuvent également percevoir l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé. Cependant, ces allocations sont largement insuffisantes et profondément injustes, car souvent inadaptées à la réalité des familles concernées. Elles ne permettent pas de vivre dignement et d'accompagner les enfants dans de bonnes conditions. Tout est un combat, tout est difficile, et les choses se font dans la douleur. Combien de parents sont consternés, révoltés, fatigués de cette situation injuste ?

Cela pose aussi la question d'un accompagnement professionnel qui soit à la hauteur et que les parents puissent mobiliser.

Madame la secrétaire d'État, quelles mesures allez-vous engager pour étendre la durée et le montant des droits de présence parentale auprès de l'enfant ? Cette demande sociale est forte et elle est relayée par des associations et des structures institutionnelles. Les enfants ont droit à leur pleine place dans la société. Pour ce faire, leur accompagnement est une mesure juste et nécessaire. Il est temps de répondre aux cris d'alarme répétés. Nous sommes là face à un enjeu de société et à un défi social auquel il faut répondre d'urgence.

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