Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 21h30
Questions sur la politique éducative du gouvernement

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

L'éducation artistique, culturelle et sensorielle – j'aime ajouter cet objectif car l'éducation nationale doit aussi intégrer l'enjeu du goût – est toujours, comme vous l'avez rappelé, une grande priorité. Nous l'avions dit avec Françoise Nyssen ; nous confirmons et amplifions ce mouvement avec Franck Riester.

Je commencerai par ce par quoi vous avez terminé : la clé de réussite est la bonne et étroite collaboration entre les ministères de la culture et de l'éducation nationale, et au niveau local entre les directions régionales des affaires culturelles – DRAC – et les rectorats, afin de faire de l'éducation artistique et culturelle une réalité. Les institutions culturelles, qu'elles relèvent des collectivités locales ou de l'État, doivent être au service de cette politique culturelle.

Comme nous l'avons déjà beaucoup dit, l'éducation artistique et culturelle doit commencer résolument à l'école maternelle, puis se poursuivre sur cet élan initial. Cela passe d'abord par des politiques sectorielles thématiques. Vous avez rappelé nos priorités : il est vrai que nous avons beaucoup insisté sur la musique, la lecture et le théâtre. Comme vous l'avez dit, cela n'exclut pas le reste, loin s'en faut.

Je pense notamment au cinéma, et j'en profite pour vous signaler que le premier César des lycéens a été attribué il y a quelques jours – c'est une nouvelle coutume que nous voulons lancer. De manière plus globale, avec Franck Riester, nous avons commencé à implanter un ciné-club dans chaque collège et chaque lycée de France : dans le cadre d'un partenariat avec France Télévisions, chacun de ces établissements dispose désormais d'une cinquantaine de films libres de droits et des outils pédagogiques permettant de les commenter. Nous voulons la renaissance de ces ciné-clubs.

Le temps manque pour décrire l'ampleur de nos actions dans chaque domaine, mais j'insiste sur le fait que l'éducation artistique et culturelle fait l'objet d'une politique très concrète et très ciblée pour chaque forme d'art.

Cette politique doit être dirigée tout particulièrement vers l'enseignement professionnel. On a dit tout à l'heure à quel point l'enseignement général et la culture doivent être présents dans les lycées professionnels – vous y êtes très attachés, mesdames et messieurs les députés, et je pense que chacun peut agir en ce sens en favorisant le lien entre les institutions culturelles et les lycées professionnels.

Enfin, la formation des professeurs doit sans nul doute intégrer l'éducation artistique et culturelle afin que celle-ci devienne un réflexe dans l'école de la confiance. Rappelons aussi que la réforme du lycée permet le développement de l'enseignement de spécialité « arts », lequel est désormais davantage implanté dans les lycées qu'il ne l'était auparavant.

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