Intervention de Belkhir Belhaddad

Séance en hémicycle du mercredi 6 mars 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Élection présidentielle en algérie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBelkhir Belhaddad :

Face à la situation, faut-il être embarrassé ? Faut-il être inquiet ? Faut-il être prudent, en raison des risques de débordements et à la perte de contrôle de la situation ? Je ne le crois pas.

La période de guerre civile des années 1990 est, certes, encore dans toutes les têtes. J'ai vécu cette période tragique, celle de l'arrêt du processus électoral en 1992, celle des assassinats de policiers, de journalistes et de nombreux citoyens algériens.

On ne peut rester indifférent à ce que dit ce peuple ami, à sa jeunesse qui a soif de démocratie. Les relations entre nos pays sont complexes et passionnelles, et l'Algérie est un partenaire essentiel de la France. Toutefois, la démocratie n'est pas négociable, car elle fonde un édifice de confiance entre un peuple et ses représentants.

La France doit regarder ces réalités et ces aspirations. Si elle doit se garder de toute ingérence, il lui revient de s'exprimer, de s'extraire des pièges post-coloniaux comme des difficultés mémorielles pour ouvrir de nouveaux horizons, de parler au peuple algérien qui ne revendique rien d'autre que de pouvoir choisir son avenir et ses représentants.

Aussi souhaiterais-je, monsieur le ministre, connaître la position du Gouvernement sur ces événements politiques en Algérie.

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