Intervention de Lise Magnier

Séance en hémicycle du mercredi 6 mars 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Endométriose

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Ma question s'adresse à Mme la ministre des solidarités et de la santé.

Vendredi 8 mars, nous le savons, ce sera la journée internationale des droits des femmes. Les enjeux concernant l'égalité des droits entre les femmes et les hommes sont importants. Toutefois, n'oublions pas que nous ne sommes pas et que nous ne serons jamais égaux sur tous les plans.

Cette semaine est aussi la semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose, maladie chronique qui touche uniquement les femmes. En France, cette maladie gynécologique hormonodépendante touche une femme sur dix, de tous âges.

Chez les femmes atteintes, les symptômes sont tous les mêmes : des douleurs gynécologiques importantes et récurrentes, qui peuvent être très handicapantes. Or, aujourd'hui encore, en France, les douleurs liées au cycle féminin sont considérées comme normales. Aujourd'hui encore, malheureusement, le diagnostic de l'endométriose est effectué avec un retard moyen de cinq années, ce qui laisse la maladie s'étendre et s'aggraver durant toute cette période. Aujourd'hui encore, cette maladie de l'ombre est trop souvent révélée après un bilan de fertilité, donc à un stade avancé et irréversible, car c'est une maladie qui ne se guérit pas ; 40 % des femmes atteintes sont infertiles.

En la matière, la recherche est encore balbutiante : les causes de la maladie ne sont pas connues et les traitements disponibles ne permettent pas de guérison. Il est donc urgent d'agir dans tous les domaines pour une meilleure prise en compte de l'endométriose, par un soutien à la recherche et aussi par la généralisation du diagnostic dès l'apparition des premières douleurs, notamment chez les plus jeunes femmes.

Madame la ministre, ma question est la suivante : comment comptez-vous mieux prévenir cette maladie et mieux accompagner toutes ces femmes qui souffrent, physiquement et psychologiquement, en silence ?

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