Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du mercredi 6 mars 2019 à 15h00
Débat sur la réduction drastique du nombre d'emplois aidés et son impact sur les tissus de solidarité au niveau local

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

Je ne peux pas vous laisser dire que la réduction drastique des contrats aidés est le seul fait de notre gouvernement. Je répète que, dans le secteur non marchand, le nombre de ces contrats est passé de 300 000 à 200 000 entre 2016 et 2017, période à laquelle nous n'étions pas au pouvoir.

Il n'y aurait pas eu de débat parlementaire, avez-vous dit. Si, et il a eu pour cadre la discussion des lois de finances, initiale et rectificative : tout le monde n'est peut-être pas d'accord, mais tout le monde débat. Ce genre de question ne se tranche pas en dehors du Parlement.

Sur les associations, j'espère avoir répondu sous plusieurs angles. Les parcours emploi compétences ont maintenant atteint leur vitesse de croisière ; il en ressort qu'il faut continuer d'aider les associations à se regrouper pour qu'elles puissent offrir de la formation et de l'accompagnement. Nous finançons également de la formation dans le Plan d'investissement dans les compétences, car elle constitue un complément nécessaire. Mais pour ce qui est de l'accompagnement, les associations doivent pouvoir travailler ensemble, l'une proposant un travail quand une autre se trouve plus à même d'offrir un accompagnement. En tout cas, nous privilégierons toujours l'intérêt du demandeur d'emploi le plus éloigné du marché du travail : c'est notre priorité.

S'agissant de la vie associative, d'autres outils peuvent être développés, tels les emplois francs. Dans le cadre de l'insertion par l'activité économique, également, collectivités locales et associations peuvent monter des projets ensemble. Les financements sont prévus pour quatre ans, ce qui permettra d'augmenter les compétences, meilleure voie pour le retour à l'emploi des plus vulnérables. Il faut emprunter ce chemin et construire ensemble.

Enfin, comme je le disais, nous débattrons de l'avenir des associations, notamment en zone rurale, dans les semaines qui viennent, afin de trouver les meilleurs moyens d'aider le tissu associatif à monter en puissance. Notre pays en a bien besoin : sur ce point, nous sommes tous d'accord.

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