Intervention de Fabien Roussel

Séance en hémicycle du jeudi 7 mars 2019 à 9h30
Rétablissement de l'isf et renforcement de la progressivité de l'impôt sur le revenu — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Dans quelques jours, le grand débat que vous avez vous-même lancé va prendre fin. Plus de 1,2 million de contributions ont déjà été envoyées à l'Élysée. Justice sociale, justice fiscale, service public, démocratie : voilà les exigences qu'expriment fortement les Français.

C'est une véritable bombe à retardement que vous avez entre les mains. Ne pas répondre à ces demandes légitimes des Français provoquerait une crise grave, une explosion de colère encore plus forte que celle qui secoue la France aujourd'hui.

Parmi elles, le rétablissement de l'ISF est une demande très majoritaire. Ils sont 77 % de Français à demander que les plus fortunés participent à l'effort de redressement des comptes de la nation, et au financement de nos services publics. Cette demande est parfaitement légitime.

Car l'effort, aujourd'hui, vous l'avez demandé principalement aux retraités, comme s'ils n'en n'avaient pas déjà assez fournis, en travaillant quarante-trois ou quarante-quatre ans, parfois dans des conditions pénibles, pour toucher ensuite des retraites de misère. C'est pourtant à eux que vous avez demandé de faire un effort, en augmentant la CSG.

C'est pourquoi les députés communistes, démocrates et républicains vous proposent le rétablissement de l'ISF, accompagné d'une baisse de l'impôt sur le revenu des classes moyennes, et de son augmentation pour les plus hauts revenus.

La suppression de l'ISF est le symbole même d'une politique qui fait des cadeaux aux plus riches tout en exigeant des efforts de la part des plus modestes. Elle a eu, de surcroît, des conséquences terribles pour notre économie qui, elles, ne sont pas symboliques : 3,6 milliards d'euros en moins dans le budget, alors que nos hôpitaux, nos écoles, nos associations, nos PME souffrent.

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