Intervention de Adrien Quatennens

Réunion du mercredi 6 mars 2019 à 9h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

J'arrive à point nommé dans ce débat qui me semble essentiel à l'heure où l'actualité montre bien l'impuissance et l'incapacité du Gouvernement à demander des contreparties aux aides publiques qui ont été versées. Voyez ce qui se passe avec Ford, dont M. François Ruffin vient de parler : le ministre M. Bruno Le Maire court les plateaux de télévision pour pleurer à chaudes larmes de crocodile. Il dit qu'on va exiger de Ford qu'il investisse de l'argent sur le territoire sans qu'on sache vraiment de quel projet industriel il s'agit.

Plutôt que de devoir traiter les conséquences après coup et de regretter que l'argent public ait été gaspillé, votons cet amendement qui permettrait sans doute d'éviter ces problèmes a posteriori.

Nous vous invitons à être conséquents, car les incantations ne suffisent pas. On pourrait faire une cartographie de ces cimetières industriels qui existent désormais à travers la France et qui sont largement dus à cette politique de gabegie financière qui vise à distribuer des aides publiques sans contreparties.

La vérité, c'est que cette affaire aura coûté beaucoup d'argent public, que de nombreuses entreprises ont touché le CICE – elles s'en sont littéralement gavées – mais qu'elles ont détruit des emplois au lieu d'en créer. On pourrait calculer précisément combien d'argent public a été dépensé pour détruire de l'emploi. Voilà où on en est aujourd'hui ! Ce type d'amendement est absolument nécessaire pour éviter que de tels scandales ne se répètent. Alors que la France est en difficulté, en particulier en matière industrielle, nous ne pouvons pas continuer à dilapider de la sorte.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.