Intervention de Sébastien Jumel

Réunion du mercredi 6 mars 2019 à 9h30
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

C'est le minimum !

Vous avez bien compris que l'idée était d'avoir un débat. Le Premier ministre nous dit que l'on va demander aux chômeurs qui refusent une formation, un travail en contrat à durée déterminée (CDD), à temps partiel et à horaires modulables à 200 kilomètres de chez eux, de se justifier, pour savoir si l'on continue à leur verser leurs indemnités chômage. Mais quand les parlementaires que nous sommes s'interrogent sur l'efficacité économique de ces aides, au service du développement industriel de notre pays et du maillage territorial, demandent si elles sont utilisées à bon escient, si l'on se dote bien de tous les moyens de contrôle, on nous dit que nous sommes soupçonneux, que nous ne faisons pas confiance aux entreprises et même que nous peignons la girafe en noir.

Je suis le premier à reconnaître qu'il existe un réseau de PME-PMI très attentives à être du côté de l'économie réelle. Nous pensons d'ailleurs que ces entreprises devraient être mieux soutenues qu'elles ne le sont, plutôt que les grands groupes qui gavent les actionnaires, pompent les aides publiques et délocalisent en méprisant l'État. On voit bien qu'un ministre de l'économie, fût-il M. Bruno Le Maire, ne pèse rien aujourd'hui face à des grands groupes comme Ford. Pas plus que M. Arnaud Montebourg hier, M. Bruno Le Maire a beau hausser le ton, il n'est pas écouté par des entreprises comme celle-ci. Nous demandons des contreparties aux aides publiques. Nous demandons que l'État se dote d'outils qui en permettent un contrôle efficace. C'est le sujet.

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