Intervention de Georges Malbrunot

Réunion du mardi 11 décembre 2018 à 17h05
Commission des affaires étrangères

Georges Malbrunot, journaliste au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient :

Lorsque le roi d'Arabie saoudite meurt, la tradition veut qu'un conseil d'allégeance se réunisse pour désigner le prince héritier. Or il se trouve qu'en 2017, lorsque Mohammed ben Salman a été nommé prince héritier, le conseil d'allégeance ne s'est pas formellement réuni. Dans ces conditions, si le roi meurt rapidement, avant que les haines intrafamiliales aient été apaisées, « MBS » risque d'avoir des problèmes. On sait qu'une tentative d'attentat a eu lieu contre lui l'été dernier, et le moins que l'on puisse dire est que, dans un pays qui compte plusieurs rois assassinés, il suscite beaucoup d'inimitiés… Si, en revanche, son père, qui a aujourd'hui quatre-vingt-deux ans et dont on ignore le degré de lucidité, vit encore cinq ans, MBS pourra profiter de ces cinq années pour raffermir son pouvoir et accéder ensuite au trône.

En ce qui concerne la Turquie, au risque de vous décevoir, je ne vous en dirai rien, car je suis spécialiste du monde arabe et non de la Turquie, que je ne connais pas suffisamment pour vous en dire des choses intéressantes.

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