Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mercredi 12 décembre 2018 à 17h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Monsieur le ministre, puisque vous avez rencontré le ministre du département des liaisons internationales du Comité central du Parti communiste chinois, je pense que vous lui avez parlé de Laurent Fortin. Peut-être avez-vous de bonnes nouvelles à nous annoncer ? Je referme la parenthèse, mais notre commission ne peut l'oublier.

Je voudrais tout d'abord vous interpeller sur les frais d'inscription des étudiants étrangers en France. Avant-hier, lors de l'assemblée générale qu'ont organisée l'UNEF et l'association des étudiants étrangers à l'université du Havre, qui compte 20 % d'étudiants étrangers, il a été rappelé que les droits d'inscription passeront de 170 euros cette année à 2 270 euros en licence et 3 770 euros en master l'an prochain. On nous dit – discours tenu sur tous les sujets – que cela ne concernera pas les actuels étudiants. Cela concerne du moins les prochains, et nous ne savons pas très bien si les étudiants actuellement inscrits en licence devront s'acquitter des nouveaux droits au moment d'entrer en master.

Un collègue membre du groupe La République en Marche m'a objecté que des bourses seraient attribuées, notamment aux étudiants qui n'auront pas les moyens de régler ces droits, mais je n'ai pas trouvé, dans le budget, cette augmentation des crédits alloués aux bourses qui compenserait l'augmentation des droits. Précédemment, vous nous avez dit qu'il s'agissait d'accroître le nombre d'étudiants étrangers dans le cadre du soutien, de l'aide au développement, mais vous ne nous avez pas dit que le Gouvernement reprendrait d'une main, sans rien dire, au travers de ces frais d'inscription, ce qu'il donnait de l'autre.

Par ailleurs, la France et le Maroc ont organisé un forum entre entreprises françaises, entreprises marocaines et Etat marocain ; c'est juste et c'est bien. J'apprécie et comprends cependant moins que cette rencontre se soit tenue en territoire occupé, à Laâyoune, alors que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) jugeait que les navires européens ne pouvaient se prévaloir de l'accord conclu entre l'Union européenne et le Maroc pour pêcher dans les eaux du Sahara occidental. Pourquoi la France prend-elle de telles positions alors que vous ne cessez de prétendre que nous soutenons le processus de paix de l'ONU, que nous sommes à équidistance des parties, etc. ?

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