Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du mercredi 13 mars 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme de l'assurance chômage

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

En ce qui concerne la gestion paritaire qui, depuis 70 ans, structure notre paysage et nos régimes sociaux, les situations sont très variées, qu'elle concerne la sécurité sociale, le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco ou l'assurance chômage.

Cette dernière a toujours concerné non seulement les partenaires sociaux pour les règles d'indemnisation du chômage mais aussi l'État, qui garantit la dette de l'Unédic, dont je rappelle qu'elle s'élève à 35 milliards d'euros.

Par ailleurs, tous les gouvernements successifs ayant été tenus responsables des chiffres du chômage par l'opinion publique, les règles d'indemnisation les concernent aussi.

Mais que s'est-il passé depuis quelques mois ? Oui, nous aurions pu régler le problème des nouveaux droits des démissionnaires et des indépendants uniquement par la loi – nous l'avions d'ailleurs envisagé un certain temps.

Nous avons cependant pensé qu'il fallait aller plus loin, et remettre la balle dans le camp des partenaires sociaux, en entamant une vraie négociation, notamment en raison de l'explosion des contrats courts.

Depuis quinze ans, les mouvements sociaux de ces derniers mois l'ont montré, notre pays est confronté à une précarité qui s'amplifie. La situation est assez dramatique, puisqu'à présent, neuf embauches sur dix concernent des contrats courts.

Les partenaires sociaux ont négocié. S'ils n'avaient pas cru la négociation possible, ils l'auraient refusée – cela s'est déjà produit. Ils ont donc accepté la négociation, mais n'ont pas pu aboutir. Cela arrive rarement, mais cela arrive.

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