Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du mercredi 13 mars 2019 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Discussion générale

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Je vais « atterrir », si je puis me permettre, en répondant à Valérie Rabault sur la privatisation d'Aéroports de Paris. Puisqu'elle n'est pas là, je limiterai ma réponse à une seule remarque, relative à l'aménagement du territoire : parmi tous les arguments de mauvaise foi que j'ai pu entendre, celui-là n'est pas recevable, et je ne voudrais pas que tous nos concitoyens qui dépendent de liaisons aériennes entre Paris-Charles-de-Gaulle ou Orly et des aéroports de province puissent avoir la moindre inquiétude.

Ils se plaignent du reste déjà, et ils ont raison, de la manière dont les dessertes sont assurées, des avions qui sont mis à leur disposition et du fait que les points d'accueil soient situés généralement très loin de l'aérogare, à quinze minutes par navette, car on considère que ces lignes sont tout à fait négligeables. Il leur faut donc ajouter à l'heure ou à l'heure et quart que dure leur transport les 15 ou 20 minutes nécessaires pour se rendre du point d'atterrissage de l'avion jusqu'au point d'accueil dans l'aérogare !

Si vous êtes satisfaits de cette situation, très bien, mais j'estime quant à moi qu'il faut l'améliorer, et cela fait partie des demandes que nous adresserons à la Direction générale de l'aviation civile, dans le cadre du cahier des charges qui vous a été fourni, pour renforcer, consolider et améliorer les liaisons régionales. Je ne laisserai donc pas dire que la privatisation d'ADP pourrait abîmer de petites lignes régionales, qui sont déjà sacrément abîmées.

Monsieur Fasquelle, je connaissais vos arguments, mais l'un d'entre eux m'a paru un peu surprenant : votre opposition à la suppression du forfait social à 20 % sur l'intéressement pour les entreprises de moins de 250 salariés, dont vous nous avez dit qu'elle ne servait à rien et n'aurait aucune efficacité. Lisez donc l'interview du président de votre parti, qui explique qu'il faut baisser les impôts ! Lorsque nous le faisons, vous nous critiquez : vous feriez mieux de nous soutenir.

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